M. Sismondi Barlev réponds à M. Grégoire Owona

Monsieur le Ministre

En ma qualité de porte-parole du Rassemblement de la jeunesse Camerounaise, je voulais vous informez de ce que nous avons lu votre tribune intitulé « MARAFA : NON A L’INSSURECTION, LE CHANGEMENT EST DÉJÀ EN COURS »

Monsieur le Ministre

En tant que jeune, je retiens difficilement le feu qui brûle de sortir de cette plume, quand vous vous permettez d’oser, oui, d’oser dire que le changement est en cours ! (à moins que ce ne soit un changement du régime ou du système) mais je m’efforcerai de rester courtois.

Commençons par les accusations de manipulations que vous attribuez à une certaine presse :

1- Vous écrivez «…Je découvre enfin comme certains d’entre vous, qu’une certaine presse est instrumentalisée pour régulièrement nous servir certaines informations ou certains écrits à fréquence et à dose bien étudiées». Monsieur le Ministre vous osez dire ça ? Il me semble que vous avez utilisé la Pravda Cameroun Tribune, durant trente ans pour « INSTRUMENTALISER » tout un peuple ! vous appelez ça quoi ?

2- Vous soutenez que «  …de la position où je me trouve aujourd’hui, je peux être emmené en cas de nécessité, à répondre d’une éventuelle et semblable « SITUATION… » ». Un proverbe africain dit que « c’est le voleur qui a toujours peur de devoir être interpellé un jour où l’autre » ; Puisque vous êtes saint et que vous donnez des leçons à votre Camarade, pourquoi avez-vous donc peur de devoir un jour répondre à une « situation » semble ? Sur les faits du financement de l’électrification du village Ngomedzap par exemple ? je m’interroge !

3- « Je voudrais dire d’emblée à M. Marafa non, non et non à l’insurrection, car le changement qu’il nous promet pour l’avenir est déjà en cours » ça c’est vous qui le dites ! Nous n’avons vu nulle part un appel à l’insurrection comme vous semblez l’appeler de tous vos vœux ! Pour nous jeunesse Camerounaise, Marafa demande de ne pas attendre le changement en 2018 à la tête de l’état avant d’adopter des attitudes d’une « société de confiance » ; voilà pourquoi il demande un changement radical des comportements ! j’espère que vous comprenez mieux ! Vous parlez tous les jours de paix, vous qui n’avez jamais eu faim, ni soif, vous qui dormez avec le climatiseur, vous qui avez de nombreux logements, vous dont les enfants fréquentent les écoles de luxe en Europe, vous qui n’avez pas des soucis de rentrée scolaire, vous qui ne savez pas de quoi on parle quand il s’agit de facture d’eau ou d’électricité, vous que nous nourrissons avec nos impôts (Avantages prévu par la réglementation en vigueur), vous qui ne savez pas combien coutent les soins dans les hôpitaux, vous qui êtes dans le confort du gouvernement depuis plus de 20 ans (à 34 ans d’âge et douze ans de service je peine avec deux gosses), Monsieur le Ministre la paix, permettez-moi de vous dire avec tout le respect que vous n’en savez rien !

4- Quand vous parlez du « Changement déjà en vigueur» il s’agit de quoi ? de la justice qui condamne les innocences, des leaders de l’opposition qu’on interdit de réunion systématiquement, des 28.000 FCFA de SMIC ? Monsieur le Ministre, je vais être honnête : le seul apport du renouveau, c’est que nous ayons la possibilité d’échanger comme nous le faisons en ce moment, liberté arrachée de haute lutte pendant les années de braise ! et quand vous estimez que la jeunesse est loin d’appréhender l’époque de la subversion, vous faites exactement comme le renouveau, c'est-à-dire que vous prenez les jeunes pour des écervelés consommateurs du prêt à penser ! en dehors de cette liberté d’expression, votre régime enregistre zéro sur dix en gestion économique, zero sur dix en justice sociale, zero sur dix tout pour le reste !

5- Enfin vous rapprochez au Ministre d’état Marafa d’achever sa phrase par « UNE PRESIDENTIELLE » ah bon ? ainsi donc « Vive la république » est une présidentielle ! je vais en discuter avec les étudiants de science politique ; mais en attendons, permettez-moi de vous informez du fond de mon ignorance, que la république n’est pas une propriété du président, selon Pascal Boniface, directeur de l’IRIS, l’institut des relations internationales et startégique, Une république est un régime politique où les fonctions de Chef d'État ne sont pas héréditaires mais procèdent de l'élection. Le mot « république » provient du latin res publicae qui signifie au sens propre « chose publique » et désigne l’intérêt général.

Monsieur le Ministre, durant trente ans vous nous avez nourris de démagogie, de bavardage, du bon français, rien que ça, et votre régime ne fait plus rêver la jeunesse depuis deux décennies !

Merci tout de même de nous avoir montré à travers votre tribune, que rien ne change, et surtout portez-vous bien, mais souvenez-vous, hier 16 octobre 2012 était journée mondiale de l’alimentation, et dans mon quartier Nkondengui, nous n’avons même pas d’eau, pire, de nombreux jeunes meurent de faim sous votre régime !

Portez-vous bien, et que Dieu vous pardonne !

A bientôt Monsieur le Ministre.