Marafa

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Le prisonnier légendaire du SED.

samedi 19 octobre 2013

Biographie de l'Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Cameroun

M. Robert P. Jackson est arrivé au Cameroun le 12 octobre 2010, après avoir prêté serment le 17 septembre en qualité d’Ambassadeur des Etats-Unis auprès de la République du Cameroun.  Auparavant, M. Jackson a occupé les postes de Ministre-Conseiller et Chargé d’Affaires par intérim à Rabat, au Maroc; Premier Conseiller et Chargé d’Affaires par intérim à Dakar, au Sénégal; de Directeur du Bureau de la promotion des droits de l’homme et de la démocratie au Département d’Etat, à Washington; de Conseiller politique et économique à l’Ambassade des Etats-Unis à Abidjan, en Côte d’Ivoire; de Conseiller politique et militaire à Lisbonne, au Portugal; de Coordinateur du Programme de formation des nouveaux diplomates et Directeur-adjoint de la Division de l’orientation au Foreign Service Institute à Washington; de Responsable pour le Zimbabwe et le Botswana; de Chef de la Section politique à Harare, au Zimbabwe; de Responsable pour le Nigéria; de Conseiller politique et économique à Bujumbura, au Burundi; et de Responsable consulaire et économique à Montréal, au Canada.  M. Jackson fait partie des cadres supérieurs de la diplomatie américaine depuis décembre 2003.  En 2006, il a reçu le Prix James A. Baker III-C. Howard Wilkins, Jr., en qualité de Ministre-Conseiller exceptionnel.  Il a également reçu trois «Superior Honor Awards» et deux «Meritorious Honor Awards» à titre individuel.
Avant d’intégrer la diplomatie américaine en 1982, M. Jackson a enseigné le français et l’anglais comme langues étrangères à l’Institut Montana de Zugerberg, en Suisse, après avoir  enseigné l’anglais et la civilisation américaine à l’Université de Clermont-Ferrand, en France.  M. Jackson est titulaire d’un Master en Stratégie de gestion des ressources nationales de l’Université de la Défense Nationale; d’un Master en Affaires Internationales de l’Université George Washington, à Washington, et d’une Licence en Etudes gouvernementales et sciences juridiques du Bowdoin College de Brunswick, dans le Maine.  M. Jackson, qui est originaire du Tennessee, est marié à Babette Pollard Jackson.  Outre l’anglais, il parle le français et le portugais.
Ses recommandations au lendemain du scrutin présidentiel du 09 octobre 2011 au Cameroun:
« Ce que nous recommandons : Beaucoup reste à faire pour améliorer la confiance du public vis-à-vis du processus électoral. Je tiens à souligner que les recommandations que nous formulons ci-dessous reprennent les idées précieuses et les analyses d'autres diplomates et observateurs, d’ELECAM, des responsables publics et des militants de la société civile. Tout d'abord, afin d'améliorer le climat politique dans la perspective des prochaines échéances, il conviendra de niveler le terrain de jeu afin que les candidats de l'opposition puissent compétir à égalité de chance. Leur tâche est ardue: mener campagne en utilisant les ressources et le temps limités, à l’effet de transformer leurs partis à assise régionale en mouvements d’envergure nationale. Le scepticisme du public ayant atteint un niveau très élevé, votre tâche est tout aussi ardue - trouver les moyens de promouvoir la transparence et la bonne gouvernance tout en faisant appel à l'électorat camerounais pour une participation massive et plus significative au processus électoral.

Afin de situer nos recommandations dans leur contexte, je note qu’à la veille de l'élection présidentielle, la Mission américaine avait dépêché 14 équipes de deux à quatre personnes chacune pour observer la campagne, les préparatifs, le déroulement du scrutin et le comptage des voix - en d'autres termes, le processus électoral. Des observateurs ont ainsi été déployés dans chacune des dix régions du Cameroun, avec des équipes supplémentaires à Douala, la plus grande ville du pays, et à Yaoundé, la capitale politique.
Le jour du scrutin, nos observateurs on noté des incohérences et des irrégularités à tous les niveaux, ainsi que des difficultés techniques de la part d'Elecam dans l'administration de l'élection. L’une des plus grandes critiques a porté sur la façon dont les listes électorales ont été conçues et gérées, laissant libre cours aux votes multiples. Le manque de formation des agents électoraux et d'éducation des électeurs concernant comment voter était apparent. L'encre qui devrait être utilisée pour empêcher les votes multiples n'était pas indélébile, et les responsables des bureaux de vote ne prenaient pas la peine de vérifier les pouces des électeurs pour s’assurer qu’ils ont été trempés dans l'encre.
•        Tout d’abord, les partis d'opposition doivent s'unir s'ils veulent proposer une alternative crédible ;
•        Elecam doit pouvoir démontrer son indépendance ;
•        Le Cameroun doit adopter un bulletin de vote unique afin d’empêcher l’achat des voix, l’indisponibilité de certains bulletins et la confusion concernant comment voter ;
•        La campagne doit s’étendre sur plus de deux semaines pour permettre à tous les partis de défendre leurs projets de société ;
•        Le parti au pouvoir doit s’abstenir d’utiliser les ressources publiques pour faire campagne, car il se dote d’un avantage injuste en utilisant l’argent du contribuable ;
•        Le parti au pouvoir doit s’abstenir de susciter la peur en faisant valoir que voter pour l’opposition entraînerait l’instabilité et la guerre civile ;
•        Le fichier électoral doit être soigneusement nettoyé pour supprimer les noms des personnes décédées et les doublons, et les listes doivent être publiées sur Internet pour permettre à tout le monde de les consulter afin de faire corriger les erreurs ;
•        Les cartes d’électeurs doivent être biométriques et distribuées bien à l'avance
•        Les bureaux de vote doivent être mieux identifiés bien avant le jour du scrutin ;
•        Les membres des bureaux de vote et les scrutateurs doivent être mieux formés ;
•        Les électeurs doivent être mieux formés pour pouvoir comprendre le processus de vote ;
•        Elecam doit accréditer tous les observateurs ;
•        L’encre doit être indélébile, correctement appliquée, et vérifié ;
•        Le nombre de bureaux de vote doit être réduit dans les zones urbaines et, pour permettre une meilleure couverture par les responsables des bureaux de vote et les représentants des partis, il faut instituer plus d’un isoloir par bureau de vote ;
•        Des dispositions supplémentaires doivent être prises pour les électeurs handicapés ;
•        Les urnes doivent être scellées correctement avant l’ouverture du scrutin ;
•        Les bureaux de vote doivent fermer suffisamment tôt pour permettre le dépouillement des voix avec la lumière du jour ;
•        La couverture médiatique, notamment par la Crtv , doit être plus équitable ;
•        Les jeunes doivent être encouragés à voter puisque la plupart des électeurs à l'élection présidentielle semblait être âgés de 40 ans et plus.»
Il conclut son récit par une citation du président Barack Obama lors de son premier discours en Afrique sub-saharienne en tant que président des  tats-Unis : «Le monde sera ce que vous en ferez. Vous avez le pouvoir de responsabiliser vos dirigeants et de bâtir des institutions qui servent le peuple. Vous pouvez servir vos communautés et mettre votre énergie et votre savoir à contribution pour créer de nouvelles richesses ainsi que de nouvelles connexions avec le monde. Vous pouvez conquérir la maladie, mettre fin aux conflits et réaliser le changement à partir de la base. Vous pouvez faire tout cela. »
Lire l’intégralité de son rapport au lendemain de la présidentielle camerounaise 2011 qui reste certainement valable au lendemain du double scrutin législatif et municipal du 30 septembre 2013.



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