Marafa

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Le prisonnier légendaire du SED.

jeudi 8 novembre 2012

30E ANNIVERSAIRE DE BIYA AU POUVOIR : UNE PLUIE DE TRACTS ARROSE LA VILLE DE GAROUA

La ville de Garoua s’est réveillée ce jour mémorable qu’avec de tracts qui demandent à Paul Biya de « dégager avant que la rue ne gronde ».
L’on aurait conclu que la fête de l’anniversaire de Paul Biya au pouvoir cette année dans la région du nord s’est bien passé malgré le fait que les bougies de l’anniversaire ainsi que son gâteau ont échappé à tout le monde. Ajouté à ces manquements, des tracts qui ont été déposés très tôt ce mardi matin dans certains coins de la ville de Garoua. Ecrit sur un format A4, les rédacteurs demandent à Paul Biya de partir car selon eux, il n’a enregistré qu’un bilan négatif pendant ses 30 années au pouvoir, soutiennent-ils.
Pour ces derniers, le 06 novembre 1982 est «le jour où le malheur du Cameroun a commencé». Sur 19 lignes, les écrivains de ce tract non signé ont ressorti les maux qui ont accompagné le règne de Paul Biya ces 30 dernières années. Ils ouvrent leur tract par ces mots : « 30 ans de misère et de pauvreté au Cameroun, 30 ans d’inertie, 30 ans de gabegie, de corruption et de détournement de derniers publics, 30 ans de méchanceté et de règlement des comptes ».
Ces écrivains dont on ignore encore leur biographie pensent que le Paul Biya est soutenu au pouvoir depuis grâce aux «30 ans de fraude électorale». Dans le domaine économique, les concernés voient plutôt « 30 ans de recul de l’économie et amputations salariales ». Ils n’hésitent pas à accuser Paul Biya de «30 ans sans aucune recherche minière, sans aucune goutte de pétrole de plus ».
En sport, les auteurs des tracts n’ont pas été tendres du tout. « 30 ans de la mort de sport national et des lions indomptables ». Vers la fin, les responsables du tract déplorent « la mort de notre agriculture, la mort de notre fierté, et de notre diplomatie ». Tous ces maux selon ceux qui ont confectionné ces papiers, ramènent le Cameroun « en réalité 60 ans de marche arrière ». Et pour conclure, on a pu lire : « Biya dégage avant que la rue ne gronde car tu n’es pas plus fort que : Ben Ali de Tunisie, Moubarak de l’Egypte, Kadaffi de Lybie ». la signature était en caractères gras.

© La Nouvelle Expression : Peter Kum

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