Marafa

Marafa
Le prisonnier légendaire du SED.

mardi 26 novembre 2013

Marafa devant la Cour suprême ce Mardi 26 Novembre 2013

L'ex-ministre d'Etat, condamné à 25 ans de prison, veut faire casser un mandat de détention provisoire.
L'ancien ministre d'Etat en charge de l'Administration territoriale et de la Décentralisation (Minadt), Marafa Hamidou Yaya, sera demain face au premier président de la Cour suprême dans le cadre d'une requête aux fins de mainlevée du mandat de détention provisoire émis à son encontre le 16 avril 2012 par le juge d'instruction du tribunal de grande instance du Mfoundi. Cette requête a été introduite par ses avocats, Patrice Monthé et Abdoul Bagui. 

Condamné en septembre 2012 à 25 ans d'emprisonnement par le tribunal de grande instance du Mfoundi pour détournement en coaction de 24 milliards de FCFA, il semble décidé à aller au bout de ses ressources pour démontrer la justesse de sa cause. 
Dans cette nouvelle bataille judiciaire et selon ses défenseurs, l'ancien dignitaire du régime de Yaoundé réitère ses déclarations selon lesquelles il n'était pas encore secrétaire général de la présidence de la République en mai 1995, au moment où se prenait la décision d'acquisition d'un avion pour les déplacements du Chef de l'Etat (le Boeing Business Jet II). M. Marafa rappelle, entre autres, que l'implication de Cameroon Airlines dans ce dossier, en lieu et place de l’Etat, ne saurait être de son fait. Pointant un doigt accusateur sur l'alors ministre des Finances (Minfi), il affirme que c'est Michel Meva'a m'Eboutou qui a pris la décision, posé et soutenu l'acte d'achat de l'aéronef qu'il «revendique et assume». 
Dans ses dépositions devant le juge d'instruction en effet, le ci-devant Minfi avait soutenu que c'est lui-même, sans l'avis du Sg/Pr Marafa «[qui] n'est intervenu en aucune manière dans les transferts de fonds opérés», qui avait décidé du paiement comptant de 29 millions de dollars directement à l'intermédiaire Gia International Inc., plutôt qu'une lettre de crédit à paiement différé. C'est dire si les avocats de l'ex-Minatd restent déterminés à se rappeler au bon souvenir de Michel Meva'a m'Eboutou, qui aura cette fois du mal à éviter la barre ou à feindre l'amnésie, comme il le fit quelquefois face aux magistrats. 
De même, pendant son procès, l'ex-Minatd avait soutenu que toutes les opérations d'achat du «BBJ Il» s'étaient bien déroulées jusqu'à son départ de la présidence de la République. Et donc que ce ne saurait être sous ses auspices que les dysfonctionnements et tripatouillages seraient apparus. Le prisonnier et ses conseils accusent les premiers juges d'avoir violé la loi, d'avoir insuffisamment motivé leur décision et dénaturé les faits de la cause. Les mêmes magistrats, estiment Marafa et les siens, se sont fondés sur une décision de la chambre criminelle de la cour française de cassation datée d 1902, qui traite de «l'excitation de minées à la débauche» plus tard requalifiée en «incitation à la corruption de mineurs».

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