Dans, le cadre
de l'affaire de l'avion présidentiel, l'ancien bâtonnier, et vice-président de
Transparency international était attendu au tribunal, comme témoin de la
défense. Mais il ne s'est jamais pointé à la barre. Son nom n'était pas un fait
du hasard: c'est Akere Muna, parrainé par Yap Abdou, président du tribunal
criminel spécial et à l'époque conseiller juridique du chef de l'Etat, qui a
représenté le Cameroun dans toutes les tractations et négociations dans les
affaires relatives à la location des avions Camair et le dossier de l'affaire
de l'avion présidentiel. Il avait d'ailleurs reçu mandat de Jean Marie Atangana
Mebara alors secrétaire général de la présidence de la République. Ce mandat
signé en 2004 donnait mission à Akere Muna «d'entrer en possession des pièces
de la procédure engagée par l'avocat de la Calmir, d'en prendre connaissance,
d'identifier les parties adverses et de faire un rapport circonstancié jusqu'à
l'annulation expresse de ce mandat. La finalité étant d'en savoir un peu plus
sur Gia et de récupérer tout ou une partie du déposit versé à Gia pleur
l'acquisition d'un avion neuf». Il est à cet effet intervenu dans toutes les
transactions.
Le 30 juillet 2005, Polycarpe Abah Abah,
ministre des Finances ordonne le déblocage de la somme de 650.000.000 FCFA au
profit de Ts oon et Bazul en exécution de l'accord de règlement entre Sg Avipro
Finance et Shanmuga Rethenam et Cameroon Airlines. Cette somme représentait un
premier acompte des 3 060 000 de dollars dûs par la Camair à Avipro Finance. C'est
Akere Muna, au nom de l'Etat du Cameroun qui a piloté les négociations ayant
abouti à cet accord.
Ce en dépit du fait
que «l’expert financier», Francis Nana, contestait sa participation dans le
dossier Camair. Mais là où le vice-président de Transparency International aura
eu un rôle décisif, c'est la procédure engagée aux Etats- Unis contre Gia
(l'entreprise qui devait livrer le BbjlI) par Indian Airlines. Après avoir
réussi à intégrer la procédure, un accord transactionnel sera conclut entre les
différentes parties. En effet, le 20 septembre 2006, Gia International, Indian
Airlines et l'Etat du Cameroun signent un protocole d'accord appelé «Settlement
agreement». Suite à cette procédure, l'Etat du Cameroun est dédommagé à hauteur
de 850 000 dollars soit 467 500 000 FCFA, plus un avion Boeing 767-200. Akere
Muna, au nom du Cameroun; paraphe ce document qui souligne que toutes les
parties s'engagent à plus réclamer quoi que ce soit dans cette affaire.
Mais l'ancien
bâtonnier depuis le déclenchement de ce dossier en 2006, n'a jamais dit mot
dans cette affaire. Pourtant quatre personnalités ont faits l'objet de procès
différents dans une même affaire: Marafa Hamidou Yaya, Jean Marie Atangana
Mebara, Inoni Ephraïm et Yves Michel Fotso. Il ne s'est non plus exprimé sur
l'épineuse question relative à «l'autorité de la chose jugée» dans le cadre de
l'accord transactionnel. Plus, l'Etat du Cameroun a nié durant tout le procès
avoir reçu une compensation dans le cadre de la procédure américaine. Où sont
donc passés les 850 000 dollars américains ? Autant d'éléments sur lesquels, le
fils de Salomon Tandeng Muna devra certainement apporter des réponses.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Faites vos analyses et commentaires en toute liberté.