Marafa

Marafa
Le prisonnier légendaire du SED.

mardi 26 février 2013

Les raisons camerounaises du kidnapping des otages français



Les raisons camerounaises du kidnapping des otages français

L’enlèvement cette semaine de sept (07) français dans la localité de
Dabanga devait faire réfléchir tous les camerounais, les amis du Cameroun en général, de l’Extrême-Nord en particulier pour les raisons suivantes.

En effet, cet évènement confirme s’il en est besoin un certain
nombre de choses déjà constatées :

 - La faillite de l’Etat camerounais ;
 - La corruption de la haute hiérarchie militaire et des Services de 
Renseignement ;
- Le mensonge et la cupidité des élites de l’Extrême-Nord ;

I - La faillite de l’Etat Camerounais

A - Un Chef de l’Etat hors du coup

Dans ce chapitre, il est à noter que depuis le début de cette affaire,
le Président de la République n’a fait aucune déclaration alors que François HOLLANDE  s’est adressé au peuple français deux fois pour leur donner des explications

Comme, le dit un proverbe batanga ‘‘ quand la tête du poisson
pourrit, le reste du corps est à jeter ’’.

Comment un Président de la République peut-il rester dans son
village natal tranquille alors qu’un évènement de cette envergure s’est passé dans son pays ? Sur quinze (15) otages français kidnappés en Afrique, Sept (07) l’ont été sur le territoire camerounais.

Pour moins que ça, nous avons vu des chefs d’Etat des nations plus
importantes annuler des voyages officiels à l’étranger pour rentrer chez eux afin de superviser de leurs bureaux les opérations de recherches de solutions.

Il faut que les camerounais se réveillent et se rendent à l’évidence :

A cause de son âge avancé et l’usure de trente (30) ans de
pouvoir Paul BIYA est hors du coup.

B - Un évènement prévisible

Ce qui s’est passé à Dabanga mardi dernier était prévisible mais les
responsables politiques, du commandement et militaires à cause de leur incompétence, leur irresponsabilité et de leur mépris de l’intérêt général n’ont rien fait pour l’éviter.

Depuis des mois, plusieurs actes ont été perpétrés dans le  
Logone et Chari et le Mayo-Sava par la secte ‘‘ Boko Haram’’ et ont été abondamment relatés par la presse :

L’assassinat de Kousséri, la découverte des armes à Limani, les
menaces qui ont fait fuir la famille du pasteur d’Amchidé et j’en passe.

Il y a un an,  une horde de ‘’Djandjawites soudanais’’ sont venus
massacrer plus de deux cents (200) éléphants dans le parc de BOUBA NDJIDDA. Ce n’est que près d’un mois, après que la presse internationale s’est saisie de l’affaire que BIYA de sa résidence dorée de Genève a donné des instructions au Ministre de la défense Edgar Alain MEBE NGO’O pour aller voir ce qui s’y passe. Ce dernier est venu parader une demie journée à Garoua et a eu peur de se rendre sur les lieux, même en hélicoptère malgré l’insistance du gouverneur de la Région du Nord de l’époque GAMBO HAMAN.

Tous ces signes précurseurs n’étaient-ils pas annonciateurs de ce
qui vient d’arriver à Dabanga ?

Quelles sont les mesures préventives qui ont été prises ?

Le président de la République indifférent et fatigué, le ministre de
la défense occupé entre les intrigues pour accéder au pouvoir et la gestion de ses affaires (hôtels, locations des véhicules ….e t c), celui de l’Administration Territoriale avec sa légendaire fainéantise, les gouverneurs du Nord et de l’Extrême-Nord intéressés uniquement par l’enrichissement, le salut ne devait venir que des militaires et des services de renseignement.

Malheureusement, ceux-ci aussi gangrenés par la corruption ont
longtemps mis sous le paillasson, le service du drapeau national.

II - La corruption  de la hiérarchie militaire et la
désorganisation des services de renseignement.

A-  Corruption de la hiérarchie militaire

La hiérarchie militaire camerounaise est de notoriété publique une
oligarchie corrompue et un nid d’affairistes qui à travers, leurs épouses et des prêtes noms de toutes sortes, passent leur temps à faire des marchés fictifs et des missions fictives pour lesquelles elles encaissent des frais mirobolants auprès du trésor public.

Tout cela était connu de tout le monde. Le trésorier payeur général
de Yaoundé, dernièrement aux arrêts qui s’est mis à table n’a fait que dire tout haut ce qui était chuchoté et connu de tout le monde.

L’activité de vente de carburant dans les soutes militaires est
florissante. Il n’est pas rare de voir dans l’Extrême-Nord les visiteurs civils alignés devant les pompes d’essence du BIR pour s’approvisionner en carburant.

A l’approche de chaque fête du 20 mai, les magasins des chaussures
et ceinturons militaires sont vidés au profit des sociétés de gardiennage qui attendent allégrement cette période de ‘‘soldes ’’ militaro-camerounaise pour faire de bonnes affaires. Que peut-on donc attendre de cette hiérarchie militaire qui se sucre et se comporte de cette manière ?

A cela il faut ajouter la désorganisation des services de
renseignement.

B - La désorganisation des services de renseignement.

La pléthore des services de renseignements ( DGRE, Commissariats
Centraux, Surveillance du Territoire, SEMIL, etc…) qui se font la guerre et surtout l’intrusion des personnes qui n’ont aucune qualification, ni formation, mais qui sont mieux rémunérés que les agents officiels ont complètement désorganisé la collecte des renseignements et leur exploitation.

En effet, une bande d’anciens policiers ( les DAHIROU
HAYATOU et sa bande, ADAMA DALIL etc…) au service de certains hommes politiques, inondent la Présidence de la République de faux renseignements ayant pour seul objectif, la mise en exergue de leur commanditaire.

Plus grave encore, une kyrielle de jeunes arrivistes (BIRI,
HALLILOU, FADA, TIDJANI, YAOUBA DOGBA etc..)  dont la plupart n’a jamais été sinon très peu à l’école, écument la DGRE et certains ministères dont l’Administration Territoriale et distillent à longueur de journée des BRQ et des rapports qui ne sont autres que des ragots de « chiens écrasés du quartier ».

Ils ont tous construit de belles villas et roulent dans des voitures qui
coûteraient des dizaines de millions de francs CFA sans exercer aucune activité professionnelle visible. Il parait que chaque bulletin de renseignement remis à la DGRE coûte six cent mille (600 000) FCFA.

Pendant ce temps, les services de renseignements officiels n’ont
presque pas de véhicule, ni carburant, ni frais de mission.

Ainsi va le renseignement au Cameroun de Paul BIYA.   

Les élites civiles sur lesquels s’appuie le régime RDPC et se repose
Monsieur BIYA ne font pas mieux à cause de leur égoïsme et de leur cupidité.

III - Le mensonge, la cupidité et l’égoïsme des  élites politiques
de l’Extrême-Nord

Les élites politiques de l’extrême-Nord, à l’exemple des Ministres
MOUSTAPHA et ALI, ou du Président CAVAYE YEGUIE DJIBRIL passent leur temps à mentir BIYA ne lui transmettant que les informations qu’il aime entendre.

Le premier, Président de l’ANDP est devenu l’agent de
renseignement en chef qui passe son temps à écrire sur les élites du grand-Nord, Issa TCHIROMA, griot national son ex compère de l’ANDP, empêtré dans le scandale du crash de la CAMAIR est prêt à tout pour sauver sa tête.

Quant aux deux derniers précités, champions de délivrance des
cartes nationales d’identités  aux nigérians (des milliers sont en souffrance au commissariat de Kolofata, les titulaires s’étant contentés des récépissés obtenus lors des dernières élections présidentielles) ils sont prêts à tout faire pour le RDPC espérant garder leurs strapontins.

Ils ont banalisé, déprécié et bradé la nationalité camerounaise aux
étrangers avec comme seule contrepartie l’inscription sur une liste électorale.

Comment la police et la gendarmerie peuvent elles interpeller ou
arrêter des suspects nigérians s’ils sont tous titulaires des cartes nationales d’identités  camerounaises ?

Mais, comme il faut à tout prix inscrire le maximum de personnes
sur les listes électorales, il faut délivrer le maximum de  cartes nationales d’identités  à n’importe qui et n’importe comment avec la bénédiction des élites RDPC qui cotisent des sommes d’argent colossales pour établir et distribuer des cartes nationales d’identités  et des cartes électorales afin d’être bien vus par le prince.
Bien que les fruits engrangés par le Grand-Nord après les élections
présidentielles ont été particulièrement maigres, le même cirque a recommencé. Les missions d’évaluation sillonnent et ressillonnent tous les coins et les recoins de nos villes et villages.

Je pose une question à Messieurs CAVAYE et ALI et j’exige la
réponse aux camerounais ?

Vous qui aviez kidnappé le jeune OUMATE qui s’était
autoproclamé rebelle pour le ramener à BIYA comme un trophée pour montrer votre loyauté et fidélité à BIYA à sa personne, aux institutions qu’il incarne. Comme vous aimez à la répéter dans vos discours.

Pourquoi ne lui ramenez vous pas les sept (07) otages français
qui sont au Nigéria ? Cela lui donnerait plus de poids et d’aura auprès de François HOLLANDE.

A moins que cette prise d’otages l’arrange lui qui a été si mal reçu
par le Président François HOLLANDE lors de son dernier voyage.

En tout cas, c’est mal barré pour lui. Mais, c’est la pire catastrophe
pour l’industrie touristique camerounaise en général et pour l’Extrême-Nord en particulier qui est l’une des plus belles régions touristiques du monde. Mais, cet aspect ne vous intéresse pas je le sais, encore moins le Ministre du Tourisme et des loisirs Monsieur BELLO BOUBA MAÏGARI.

Puisque  j’ai été un sous officier de police pendant vingt cinq ans et
ai travaillé sous vos ordres.


CHETIMA HILDOKO
Officier de police en repos mérité à Mora 













Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Faites vos analyses et commentaires en toute liberté.