Marafa

Marafa
Le prisonnier légendaire du SED.

mardi 26 février 2013

Les raisons camerounaises du kidnapping des otages français



Les raisons camerounaises du kidnapping des otages français

L’enlèvement cette semaine de sept (07) français dans la localité de
Dabanga devait faire réfléchir tous les camerounais, les amis du Cameroun en général, de l’Extrême-Nord en particulier pour les raisons suivantes.

En effet, cet évènement confirme s’il en est besoin un certain
nombre de choses déjà constatées :

 - La faillite de l’Etat camerounais ;
 - La corruption de la haute hiérarchie militaire et des Services de 
Renseignement ;
- Le mensonge et la cupidité des élites de l’Extrême-Nord ;

I - La faillite de l’Etat Camerounais

A - Un Chef de l’Etat hors du coup

Dans ce chapitre, il est à noter que depuis le début de cette affaire,
le Président de la République n’a fait aucune déclaration alors que François HOLLANDE  s’est adressé au peuple français deux fois pour leur donner des explications

Comme, le dit un proverbe batanga ‘‘ quand la tête du poisson
pourrit, le reste du corps est à jeter ’’.

Comment un Président de la République peut-il rester dans son
village natal tranquille alors qu’un évènement de cette envergure s’est passé dans son pays ? Sur quinze (15) otages français kidnappés en Afrique, Sept (07) l’ont été sur le territoire camerounais.

Pour moins que ça, nous avons vu des chefs d’Etat des nations plus
importantes annuler des voyages officiels à l’étranger pour rentrer chez eux afin de superviser de leurs bureaux les opérations de recherches de solutions.

Il faut que les camerounais se réveillent et se rendent à l’évidence :

A cause de son âge avancé et l’usure de trente (30) ans de
pouvoir Paul BIYA est hors du coup.

B - Un évènement prévisible

Ce qui s’est passé à Dabanga mardi dernier était prévisible mais les
responsables politiques, du commandement et militaires à cause de leur incompétence, leur irresponsabilité et de leur mépris de l’intérêt général n’ont rien fait pour l’éviter.

Depuis des mois, plusieurs actes ont été perpétrés dans le  
Logone et Chari et le Mayo-Sava par la secte ‘‘ Boko Haram’’ et ont été abondamment relatés par la presse :

L’assassinat de Kousséri, la découverte des armes à Limani, les
menaces qui ont fait fuir la famille du pasteur d’Amchidé et j’en passe.

Il y a un an,  une horde de ‘’Djandjawites soudanais’’ sont venus
massacrer plus de deux cents (200) éléphants dans le parc de BOUBA NDJIDDA. Ce n’est que près d’un mois, après que la presse internationale s’est saisie de l’affaire que BIYA de sa résidence dorée de Genève a donné des instructions au Ministre de la défense Edgar Alain MEBE NGO’O pour aller voir ce qui s’y passe. Ce dernier est venu parader une demie journée à Garoua et a eu peur de se rendre sur les lieux, même en hélicoptère malgré l’insistance du gouverneur de la Région du Nord de l’époque GAMBO HAMAN.

Tous ces signes précurseurs n’étaient-ils pas annonciateurs de ce
qui vient d’arriver à Dabanga ?

Quelles sont les mesures préventives qui ont été prises ?

Le président de la République indifférent et fatigué, le ministre de
la défense occupé entre les intrigues pour accéder au pouvoir et la gestion de ses affaires (hôtels, locations des véhicules ….e t c), celui de l’Administration Territoriale avec sa légendaire fainéantise, les gouverneurs du Nord et de l’Extrême-Nord intéressés uniquement par l’enrichissement, le salut ne devait venir que des militaires et des services de renseignement.

Malheureusement, ceux-ci aussi gangrenés par la corruption ont
longtemps mis sous le paillasson, le service du drapeau national.

II - La corruption  de la hiérarchie militaire et la
désorganisation des services de renseignement.

A-  Corruption de la hiérarchie militaire

La hiérarchie militaire camerounaise est de notoriété publique une
oligarchie corrompue et un nid d’affairistes qui à travers, leurs épouses et des prêtes noms de toutes sortes, passent leur temps à faire des marchés fictifs et des missions fictives pour lesquelles elles encaissent des frais mirobolants auprès du trésor public.

Tout cela était connu de tout le monde. Le trésorier payeur général
de Yaoundé, dernièrement aux arrêts qui s’est mis à table n’a fait que dire tout haut ce qui était chuchoté et connu de tout le monde.

L’activité de vente de carburant dans les soutes militaires est
florissante. Il n’est pas rare de voir dans l’Extrême-Nord les visiteurs civils alignés devant les pompes d’essence du BIR pour s’approvisionner en carburant.

A l’approche de chaque fête du 20 mai, les magasins des chaussures
et ceinturons militaires sont vidés au profit des sociétés de gardiennage qui attendent allégrement cette période de ‘‘soldes ’’ militaro-camerounaise pour faire de bonnes affaires. Que peut-on donc attendre de cette hiérarchie militaire qui se sucre et se comporte de cette manière ?

A cela il faut ajouter la désorganisation des services de
renseignement.

B - La désorganisation des services de renseignement.

La pléthore des services de renseignements ( DGRE, Commissariats
Centraux, Surveillance du Territoire, SEMIL, etc…) qui se font la guerre et surtout l’intrusion des personnes qui n’ont aucune qualification, ni formation, mais qui sont mieux rémunérés que les agents officiels ont complètement désorganisé la collecte des renseignements et leur exploitation.

En effet, une bande d’anciens policiers ( les DAHIROU
HAYATOU et sa bande, ADAMA DALIL etc…) au service de certains hommes politiques, inondent la Présidence de la République de faux renseignements ayant pour seul objectif, la mise en exergue de leur commanditaire.

Plus grave encore, une kyrielle de jeunes arrivistes (BIRI,
HALLILOU, FADA, TIDJANI, YAOUBA DOGBA etc..)  dont la plupart n’a jamais été sinon très peu à l’école, écument la DGRE et certains ministères dont l’Administration Territoriale et distillent à longueur de journée des BRQ et des rapports qui ne sont autres que des ragots de « chiens écrasés du quartier ».

Ils ont tous construit de belles villas et roulent dans des voitures qui
coûteraient des dizaines de millions de francs CFA sans exercer aucune activité professionnelle visible. Il parait que chaque bulletin de renseignement remis à la DGRE coûte six cent mille (600 000) FCFA.

Pendant ce temps, les services de renseignements officiels n’ont
presque pas de véhicule, ni carburant, ni frais de mission.

Ainsi va le renseignement au Cameroun de Paul BIYA.   

Les élites civiles sur lesquels s’appuie le régime RDPC et se repose
Monsieur BIYA ne font pas mieux à cause de leur égoïsme et de leur cupidité.

III - Le mensonge, la cupidité et l’égoïsme des  élites politiques
de l’Extrême-Nord

Les élites politiques de l’extrême-Nord, à l’exemple des Ministres
MOUSTAPHA et ALI, ou du Président CAVAYE YEGUIE DJIBRIL passent leur temps à mentir BIYA ne lui transmettant que les informations qu’il aime entendre.

Le premier, Président de l’ANDP est devenu l’agent de
renseignement en chef qui passe son temps à écrire sur les élites du grand-Nord, Issa TCHIROMA, griot national son ex compère de l’ANDP, empêtré dans le scandale du crash de la CAMAIR est prêt à tout pour sauver sa tête.

Quant aux deux derniers précités, champions de délivrance des
cartes nationales d’identités  aux nigérians (des milliers sont en souffrance au commissariat de Kolofata, les titulaires s’étant contentés des récépissés obtenus lors des dernières élections présidentielles) ils sont prêts à tout faire pour le RDPC espérant garder leurs strapontins.

Ils ont banalisé, déprécié et bradé la nationalité camerounaise aux
étrangers avec comme seule contrepartie l’inscription sur une liste électorale.

Comment la police et la gendarmerie peuvent elles interpeller ou
arrêter des suspects nigérians s’ils sont tous titulaires des cartes nationales d’identités  camerounaises ?

Mais, comme il faut à tout prix inscrire le maximum de personnes
sur les listes électorales, il faut délivrer le maximum de  cartes nationales d’identités  à n’importe qui et n’importe comment avec la bénédiction des élites RDPC qui cotisent des sommes d’argent colossales pour établir et distribuer des cartes nationales d’identités  et des cartes électorales afin d’être bien vus par le prince.
Bien que les fruits engrangés par le Grand-Nord après les élections
présidentielles ont été particulièrement maigres, le même cirque a recommencé. Les missions d’évaluation sillonnent et ressillonnent tous les coins et les recoins de nos villes et villages.

Je pose une question à Messieurs CAVAYE et ALI et j’exige la
réponse aux camerounais ?

Vous qui aviez kidnappé le jeune OUMATE qui s’était
autoproclamé rebelle pour le ramener à BIYA comme un trophée pour montrer votre loyauté et fidélité à BIYA à sa personne, aux institutions qu’il incarne. Comme vous aimez à la répéter dans vos discours.

Pourquoi ne lui ramenez vous pas les sept (07) otages français
qui sont au Nigéria ? Cela lui donnerait plus de poids et d’aura auprès de François HOLLANDE.

A moins que cette prise d’otages l’arrange lui qui a été si mal reçu
par le Président François HOLLANDE lors de son dernier voyage.

En tout cas, c’est mal barré pour lui. Mais, c’est la pire catastrophe
pour l’industrie touristique camerounaise en général et pour l’Extrême-Nord en particulier qui est l’une des plus belles régions touristiques du monde. Mais, cet aspect ne vous intéresse pas je le sais, encore moins le Ministre du Tourisme et des loisirs Monsieur BELLO BOUBA MAÏGARI.

Puisque  j’ai été un sous officier de police pendant vingt cinq ans et
ai travaillé sous vos ordres.


CHETIMA HILDOKO
Officier de police en repos mérité à Mora 













dimanche 3 février 2013

Lettre ouverte au Président de la République française au sujet du scandale des 100 milliards.



Affaire Franck Biya: L'Alliance pour la défense du bien public écrit à François Hollande

Vous receviez à la fin du mois Monsieur Paul Biya, Président de la République du Cameroun, à l'occasion de sa première visite officielle en France durant votre mandat. A cette occasion, le collectif camerounais «Alliance pour la défense du bien public» a l'honneur de s’adresser librement à vous, afin d'attirer votre attention sur grave scandale financier impliquant directement les proches de M. Biya.

En novembre dernier, notre association, composée de Camerounais déterminés à promouvoir la justice et le progrès dans un pays où ces valeurs sont cruellement bafouées, a ainsi saisi le parlement camerounais sur le détournement de 100 milliards de francs CFA (environ 150 millions d'euros) réalisé en 2006 par Franck Biya, fils du Président de la République, au dépens du trésor public camerounais et grâce à la complicité active de nombreux proches du Président Biya. Les pièces annexes jointes à cette lettre établissent la réalité de ces faits avec certitude, comme le confirme l'incapacité des pouvoirs publics et en particulier du Ministère des Finances à démontrer par voie de presse la régularité des opérations en cause. Or, la demande introduite par un député en vue de la constitution d’une mission d'enquête parlementaire est à ce jour restée sans suite.

Si nous vous interpellons aujourd'hui à ce sujet, monsieur le Président, ce n'est évidemment pas pour réclamer l'ingérence de la France dans cette affaire camerounaise. Vous avez à juste titre, depuis votre élection, souligné à plusieurs reprises qu'il était temps de rompre définitivement avec les pratiques post-coloniales de la «Françafrique».

L'intervention militaire au Mali prouve cependant que le sort de notre continent, et évidemment d'abord celui de l'Afrique francophone, ne vous est pas indifférent, et que vous souhaitez aider les Africains à affronter les nombreux périls qui les menacent aujourd'hui.

Voilà pourquoi, M. le Président, nous portons aujourd’hui cette grave dépréciation du bien public camerounais, car elle symbolise les nombreuses dérives d'un pouvoir dont l'impéritie et les mauvaises pratiques mettent en péril le destin de tout un pays.

La France est depuis de nombreuses années, sensible à la question des biens mal acquis, que se sont appropriés en toute illégalité de nombreux Chefs d'Etat africains. Le 24 février dernier, la justice française saisissait ainsi l'hôtel particulier que possède, avenue Foch à Paris, la famille Nguema, qui dirige la Guinée Equatoriale. Sachez, monsieur le Président, que le bien public camerounais fait lui aussi régulièrement l'objet de spoliations considérables par les membres du clan au pouvoir depuis 1982, dont le détournement réalisé en 2006 par Franck Biya ne constitue malheureusement qu'un des nombreux exemples.

Or, si de telles pratiques sont malheureusement courantes dans de nombreux pays voisins du nôtre, comme le Congo, le Gabon, l'Angola, ou, la Guinée Equatoriale, il faut noter que le niveau de vie des populations a connu dans ces Etats des progrès sensibles au cours des dernières décennies, grâce notamment au développement de nombreuses infrastructures; au Cameroun, le niveau de vie moyen a au contraire diminué depuis le début du mandat de monsieur Biya.

Les Camerounais sont donc, encore plus que tous leurs voisins, les premières victimes des mauvaises pratiques du pouvoir en place. A titre d'exemple, la seule somme détournée par Franck Biya est supérieure au coût de réalisation du deuxième pont sur le Wouri que le Cameroun attend depuis 30 ans! Un pont dont la réalisation conditionne le développement économique du pays, et l'amélioration des conditions de vie de plus d'un million de nos compatriotes qui vivent à l'ouest de ce fleuve.

La construction de ce pont devrait enfin commencer cette année. A la suite d'un appel d'offres qui a connu de nombreux rebondissements, c'est finalement une entreprise française, Sogea Satom, plutôt que l'entreprise chinoise longtemps pressentie, qui devrait assurer sa réalisation, grâce notamment à un financement de l'Agence française de développement. Le choix d'une entreprise française, ont révélé plusieurs journaux camerounais, aurait été vivement recommandé au Ministre des Travaux publics par l'entourage de monsieur Paul Biya dans des conditions suspectes, et afin de faciliter à celui-ci l'obtention d'une visite officielle en France.

Dans ces conditions, Monsieur le Président, beaucoup de nos compatriotes ont aujourd'hui l'impression regrettable que la France, ce grand pays vers lequel ils continuent de tourner naturellement leurs regards, privilégie au Cameroun ses intérêts économiques sur le respect de ces valeurs qui vous sont si chères: la démocratie, la justice et la bonne gouvernante. Le moindre signe de votre part visant à dissiper ces soupçons, le moindre témoignage de votre inquiétude quant aux mauvaises pratiques de la parentèle de M. Paul Biya, seraient accueillis comme un signe d'espoir par une population camerounaise au bord du découragement.

Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l'assurance de notre très haute considération et de notre profond respect.

ALPHONSE MEKOULOU ZE

"Mila Assouté, n'est pas pas un agitateur de l'ordre public en France"



Messieurs, Mesdames, 

D'abord je ne suis pas très amusé de voir mon nom associé aux troubles de l'ordre public en France. 

Je lis une agitation assez comique me concernant sur divers supports médiatiques, m'obligeant ainsi à répondre aux inanités habituelles de ce forum qui éloignent des civilités et de la noblesse politique. 

C'est un Ami surpris que l'on me cite dans le journal "Le Messager" relativement à une aventure à l'hôtel Meurice où loge M. Paul BIYA, invité en France, qui m'a informé de l'existence du fameux article... J'aimerais répondre de manière générale aux adeptes de l'insulte et des vies infectes de forum inutiles que: Lorsque ce que nous avons à dire n'est pas plus beau que le silence, il faut observer le silence. 

Je réagis sur ce forum aujourd'hui, uniquement pour éviter la confusion de genre et non pour démentir les outrages d'un journaliste fût-il du "messager" et autres plaisantins qui se présentent comme tels. 

J'aurais préféré ignorer ce qui ressemble à des cris de badeaux si le messager n'avait pas voulu, intentionnellement (pour nuir je l'imagine) m'associer aux troubles de l'ordre public du CODE, pour des raisons qui vous du Code ou,( leur?) vous sont propres. 

Si certains font de l'agitation de rue leur gagne-pain, et peut-être appellent ça, faire de la politique, je peux comprendre en m'abstenant de juger, que ce soit un honneur pour eux de violer les lois de la République dans leurs divers pays d'accueil. 

Mais il n'est aucun honneur pour moi, ni d'aucun intérêt de quelque nature, de qui que ce serait, de m'asssocier à de telles, encore moins d'en revendiquer impudiquement, en privé ou dans un journal, une telle relation, soyez-en assurés. 

Il est donc hâtif à défaut d'être inintelligible et un peu puéril, en tout cas pour ce qui me concerne, de voir conclure que si nous ne voyons pas un homme dans une ville comme Paris, alors il n'y est pas... Nous pouvons être aux mêmes endroits sans nous voir et pour des raisons différentes... 

Je ne suis pas membre du CODE ni du CDD. Je ne suis pas juge de leurs objectifs non plus, en tout cas je ne les connais pas en dehors de ceux qui visent les troubles dans de paisibles établissements hôteliers.. Je n'envisage pas demain, d'être membre des organisations comme le CODE ou le CDD... 

Je ne m'autoriserais jamais non plus de m'organiser ou de participer à organiser de chasser l'invité d'un pays qui se donne souverainement sa liberté d'accueillir à son goût et suivant le protocole qui lui sied, sur son sol, des hôtes, quels qu'ils soient, comme moi j'ai été accueilli. Ceux qui me connaissent seraient très amusés de lire que même dans mes rêves les plus fous j'aurais perdu de temps à aller puiser de l'eau dans un panier.

Concernant ma présence à l'hôtel Meurice, voulez-vous savoir sans doute? Je sortais d'un rdv à un hôtel de même niveau qui jouxte le Meurice, bien connu des parisiens. Je venais d'y prendre un pot avec une Amie, membre du gouvernement français qui travaille non loin. Notre rencontre privée, prévue de longue date en ce lieu, n'avait rien à voir ni avec l'agitation politique visant à chasser un invité de la France, ni avec la visite de Paul BIYA en France. Comment aurai-je pu imaginer que du Faubourg Saint Honoré à 15 heures le Code viendrait troubler un hôtel, pour avoir à "passer par hasard" dans le coin récolter je ne sais quels dividendes. 

J'ai déjà rencontré Mr Allain Jules de ce forum par hasard dans ces endroits du même coin en compagnie de personnalités. Je crains que nos échanges sur ces forum de débats où j'ai accepté de participé n'aient définitevement créé l'amalgame chez certains. 

A ma connaissance, de ce qui était diffusé, le CDD étaient autorisé à manifester au 113 rue de Faubourg Saint Honoré, à 3 jets de Pierre de mon domicile, comme étant au 4 avenue de l'avenue de Friedland, au début de Faubourg saint Honoré. 

Sortant de ce rdv (non loin de chez moi) avec mon amie que je devais redéposer et qui ne souhaiait pas être reconnue, nous étions déjà dans ma voiture engagés dans un bouchon devant l'hôtel Meurice, quand j'ai été interpelé (par mon nom), par un jeune homme (il était visiblement Camerounais par l'élocution) qui est venu vers moi. et m'a indiqué poliment qu'il me connaissait au Cameroun et que Mr William Mandio (un Ami de longue date) Directeur de publication du journal le Front au Cameroun et maire à NDikinimeki, m'avait apperçu quand j'arrivais vers 17H30 en ces lieux. Il se trouvait dans l'hôtel Meurice qui jouxte celui où j'étais et souhaitait me voir à la sortie de mon rdv. C'est lui qui ira appeler M. Mandio. J'ai compris que sans doute j'étais épillé tout au long de ma soirée. 

Sur son insistance, j'ai garé 10m plus loin à l'angle de l'Hotel Meurice où mon ami Mandio est venu me retrouver en compagnie de deux autres personnes dont j'ignore l'identité. Nous avons échangé sur sa visite en France et sur ce qu'il faisait à l'hôtel Meurice... Il m'a fait part de ce qui se disait sur le déroulement de la rencontre entre Mr Hollande et Paul BIYA à l'Elysée et des déceptions diverses... 

Le Direceur de la télévision Africa 24, un autre Ami, M. Constant Nemale, qui entrait à l'hôtel Meurice m'ayant apperçu, puique j'étais debout hors de l'habitacle de ma voiture, s'est arrêté lui aussi, pour me présenter ses civilités en présence de William Mandio et autres. 

C'est eux qui, sous fond de raillerie d'une opposition de la Diaspora inorganisée, m'informeront, je les cite: 

"5 gars du CODE nous amusent là devant l'hôtel, ils disent qu'ils sont venus chasser BIYA de l'hôtel... la police est là". 

C'est alors que l'un des hommes m'a demandé "pourquoi je ne venais pas voir ces gens qui venaient chasser BIYA". J'ai répondu que ce n'est pas ma conception de la stratégie d'échec de la visite de Mr BIYA en France. 

Mon amie la ministre m'attendait dans la voiture et me demandait par téléphone de partir pour aller poursuivre certains autres de mes rdv. Je me suis excusé de devoir les quitter. 

"Mila Assouté, n'est pas pas un agitateur de l'ordre public en France" pour paraphraser un contemporain qui en a tellement rigolé toute la soirée. 

Mr Mandio m'a passé le message qu'il avait à me passer de la part des autorités camerounaises et a souhaité un rdv avant son retour au pays. Je suis remonté de ma voiture pour continuer mon chemin. 

Messieurs, allez donc poursuivre vo confusions et vos plaisanteries de mauvais goût avec vos journalistes du Messager et sa communication sur le CODE sur d'autres cours de récréation. 


Chief Mila Assouté

Marafa à l'Hôpital de la CNPS


2h30 minutes. C’est le temps qu'aura passé l'ancien Ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), Marafa Hamidou Yaya, hier à l'Hôpital de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cops), situé au quartier Essos à Yaoundé. Il est en effet 10h lorsque l'ancien Secrétaire Général de la présidence de la République (Sg/Pr), à bord d'un car hiace de patrouille du Secrétariat d'Etat à la Défense (Sed), fait son entrée dans le tout nouveau bâtiment de ce centre hospitalier. Il se trouve, dans le même car, une dizaine de gendarmes. 

Derrière eux, un pick-up à bord duquel se trouvent six soldats du Groupement polyvalent d'intervention de la gendarmerie nationale (Gpign), une unité d'élite de notre gendarmerie spécialisée dans la répression du grand banditisme. Ils sont lourdement armés et tous parés de gilets de protection. Une trentaine de minutes après, une rutilante Hyundai bleue du Sed, immatriculée 21201645, s'immobilise dans la même enceinte. Elle est conduite par une dame en civil. Quelques minutes plus tard, Marafa Hamidou Yaya sort de l'accueil et rentre dans le véhicule, la main levée, pour saluer la foule de badauds qui s'y est constituée spontanément. Celle-ci est composée en majorité de médecins, infirmiers et patients, qui lui répondent par des applaudissements et des youyous. 

Assis derrière et à droite avec à sa gauche un soldat du Gpign, le cortège composé désormais de trois voitures se dirige vers le service ophtalmologie. Selon l'un des soldats présent dans le car Hiace qui transportait l'ancien Ministre d'Etat, ce dernier se serait plaint de la chaleur, et c'est la raison pour laquelle le véhicule flambant neuf aurait été dépêché et climatisé. Il va passer un peu plus de 2h dans le bloc ophtalmologie. L'on présume que l'ex-Minatd y était pour des problèmes oculaires. 

En tout cas, nos différentes tentatives d'obtenir plus amples informations auprès de sources médicales ont été vaines, ces dernières invoquant le «secret médical». Lorsque le toujours membre du Bureau politique du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) au pouvoir, sort du bloc ophtalmologie, il dit à ses ange-gardiens ne pas être en même de sortir sous le soleil de plomb ambiant, le temps de rejoindre la voiture. Dans un costume sombre, le geste raffiné, Marafa Hamidou Yaya jette un regard panoramique vers la foule qui le prend en chasse, avant d'entrer à nouveau dans la voiture. Nous sommes le 01/02/2013 aux alentours de 13h, le cortège hautement sécurisé de l'ancien Minatd reprend la route du Secrétariat d'Etat à la Défense. 

Cette sortie pour l'hôpital de Marafa Hamidou Yaya intervient alors même que le Président de la République, Paul Biya, est en voyage en France. Elle intervient surtout au lendemain de la publication mercredi dernier d'une tribune libre dans le journal français Le Monde. Repris intégralement par votre journal dans son édition d'hier, Marafa estime, dans cette tribune, que «l'après-Biya doit commencer» maintenant. Pour l'ancien proche collaborateur de Paul Biya, il ne faut plus attendre 2018, année à laquelle s'achève théoriquement le mandat de l'actuel Chef de l’Etat Paul, 80 ans, 30 ans de pouvoir. 

Pour mémoire, Marafa Hamidou Yaya a été arrêté puis écroué à la prison centrale de Yaoundé (Kondengui) le 16 avril 2012, puis, depuis le 25 mai, au Secrétariat d'Etat à la Défense. Il avait finalement été condamné le 22 septembre 2012 à 25 ans de prison, pour détournement en coaction de la somme de 24 milliards de Fcfa, dans le cadre de l'acquisition d'un avion présidentiel. 

Marafa Hamidou Yaya: "l'après-Biya doit commencer. La manne pétrolière est en train de se tarir"


Pour décrire la situation générale au Cameroun, quelques mots suffisent. Mon pays vit dans la stabilité, mais cette stabilité est stérile, et à terme insoutenable. Au cours des trente années de présidence de Paul Biya, la paix civile n'a connu que trois menaces sérieuses, en 1984, 1991 et 2008, rapidement contenues. 

Mais qu'a produit cet avantage crucial? Un fonctionnement social et politique intégrateur, animé par un esprit de sollicitude et de concorde? Non. La relation entre le pouvoir et la population est au mieux faite d'indifférence, au pire de crainte et de méfiance. La croissance économique et la réduction de la pauvreté? Non, cette dernière a au contraire augmenté: selon les chiffres du fonds monétaire international (FMI), le PIB [produit intérieur brut] par habitant est tombé de 800 dollars (soit 594 euros) en 1982 à 650 dollars en l'an 2000. 

Il faut donner son vrai nom à la paix civile qui règne au Cameroun: une sorte d'équilibre de la terreur entre le gouvernement et le peuple. Les racines en sont dans l'histoire du pays. La tentative de coup d'Etat de 1984 et les émeutes de Douala de 1991 et de 2008 ont été vécues par le Président Biya et son entourage comme de profonds traumatismes qui les ont enfermés dans une obsession unique: ne pas s'exposer, préserver le statu quo. 

Au sein de la population, ces périodes de troubles ont réveillé le souvenir des horreurs de la répression des maquisards de l'Union des populations du Cameroun (UPC), qui a commencé en 1955 pourrie s'achever qu'en 1970. 

L'Etat observe, impuissant, peut-être indifférent, la dégradation du système de santé et du système éducatif, la déforestation spéculative et l'exode rural de populations qui s'agglutinent dans des villes sans emplois à offrir, sans eau potable, sans électricité, sans moyens de transport, se développant selon une économie informelle et dans l'insécurité. 

Le peuple, lui, observe désabusé un Etat tantôt incapable d'organiser des élections législatives et donc contraint de prolonger le mandat des députés actuels ou de mettre en place le Conseil constitutionnel et le Sénat qu'une loi votée en 1995 rend à même d'assurer la transition en cas de vacance du pouvoir; tantôt capable, comme en 2008, de réviser en un temps record la Constitution pour abolir la règle limitant la présidence à deux mandats. 

De même, il voit une justice démunie contre la corruption subie par les citoyens, mais d'une efficacité redoutable lorsqu'il s'agit de neutraliser des rivaux. La même logique viciée de confrontation crispée entre l'Etat et la société civile s'est mise en place dans l'économie nationale, où l'on observe à partir des années 1980 une déformation sous l'effet de l'accroissement de la manne pétrolière. Celle-ci a contribué jusqu’à hauteur de moitié aux recettes budgétaires du pays, donnant à l'Etat les moyens de se retrancher dans sa sphère. 

C'est ce qui explique que peu d'attention et efforts aient été consacrés à l‘assainissement du pays pour attirer les investisseurs privés nationaux et étrangers, dont la perception est négative. 

En termes de corruption, le Cameroun se classe 134e sur 183 pays dans l'indice de Transparency international et en termes de facilité à faire des affaires, il est 161e au palmarès Doing Business de la Banque mondiale. La question n'est pas de savoir si cette situation de repli autarcique est déplorable; elle n'est simplement plus tenable. Les réformes ne peuvent plus attendre. Sur le plan politique et social, que le Chef de l'Etat et son entourage le veuillent ou non, il y aura bientôt un après-Biya. 

Il faut espérer que les frustrations et les ressentiments ne profitent pas de ce vide pour s'exprimer de manière explosive, mais on peut légitimement le craindre. Sur le plan économique, les réserves pétrolières s'épuisent: de 3 barils par habitant en 2000, la production est tombée à un en 2011. Surtout, la pression démographique est forte: d'ici à 2025, en l'espace de deux septennats à peine, la population aura presque doublé, passant de 20 à 35 millions d'habitants. 

C'est pourquoi le Cameroun doit d'urgence diversifier son économie et trouver des relais de croissance dans des secteurs créateurs à la fois de richesse et d'emplois. Ces sources sont clairement identifiées: gains de productivité dans l'agriculture (le cacao, le café, le coton, la banane), développement des services (les banques et les transports), qui sont déjà le premier contributeur à la croissance, rattrapage du retard dans les industries manufacturières et investissement massif dans les infrastructures. 

Les Camerounais attendent du Chef de l'Etat qu'il installe sans attendre des mécanismes efficaces de garantie de la sécurité juridique des biens et des personnes ainsi que les institutions qui permettront une transition démocratique et pacifique: la tête de l'État, et de manière générale l'établissement d'un État de droit. 

Je n'ai aucune fausse modestie, voire pas de modestie du tout pour ce qui touche à mon pays. 

Il faut vivre ensemble, et dans une concorde dont j'espère qu'elle ne cessera jamais, plus d'une centaine de groupes ethniques parlant deux cent cinquante langues vivent dans une grande diversité. Mon pays est entré avant le reste du continent dans l'ère post-coloniale. 

Successivement sous protectorat allemand en 1884, puis en 1918 sous administration et mandats français et Britannique, il a bien été dominé par les puissances coloniales, mais sans jamais avoir été une colonie et jamais au point que l'esprit d’indépendance (qui caractérise son peuple, et que celui-ci place avant toute autre valeur, ait pu être éteint. 

Deux spectres hantent le Cameroun: le spectre de l'après-Biya et celui de l'après-pétrole. Je le dis sans hésiter: mon pays a la capacité d'en triompher.