Marafa

Marafa
Le prisonnier légendaire du SED.

samedi 19 octobre 2013

IYA MOHAMMED, à l’ombre de la certitude.

Autant en son temps comme beaucoup de camerounais j’ai fustigé avec force les incantations belliqueuses et les envolés épistolaires d’un illustre pensionnaire de Kondingui, autant aujourd’hui je dénonce avec conviction la cabale ourdi contre M. IYA Mohammed. Quelle heureuse coïncidence de calendrier pour ses détracteurs entre sa condamnation pour faute de gestion prononcée par le Conseil de Discipline Budgétaire et Financière (CDBF) et le renouvèlement des instances dirigeantes la de la FECAFOOT ! L’incurie manifeste de cette institution de la république jette indubitablement un discrédit sur l’engagement du chef de l’Etat S.E Paul BIYA à lutter contre les distractions des deniers publics et la corruption sous toutes ses formes qui gangrènent notre pays. Comment ne pas donner du crédit à ceux qui pensent que l'opération épervier est un instrument d’épuration politique et non une véritable volonté d’assainir la vie politique? Dans l’affaire Dreyfus, George Clemenceau disait ceci : « Tout vaut mieux que la honte du mensonge posé comme pierre d'assises de l'ordre social. Tout vaut mieux que la lâcheté suprême de l'injustice consciente ». Pour qui sait comment fonctionne la SODECOTON, les 20 fautes de gestions imputées à IYA Mohammed sont des pures affabulations dont l’objectif inavoué et non moins avéré est de l’écarter de la direction de la FECAFOOT. Si nous suivons la logique du CDBF, Pourquoi avoir épargné les membres du conseil d’administration et les PCA successifs de cette société ? Pourquoi avoir épargné les deux Directeurs généraux adjoints qui sont concernés par la période de 2005 à 2009 incriminée par le CDBF ? GEOCOTON multinationale française actionnaire à hauteur de 30% dont le représentant est non moins que Directeur général adjoint et SMIC actionnaire à hauteur de 10% ont toujours renouvelé leur confiance à IYA Mohammed. Si nous sursoyons à la vision erratique et minimaliste de la gestion de la SODECOTON faite par le CDBF, et considérons la situation de ce fleuron Agro industriel du grand Nord en toute objectivité, nous relevons que ses indicateurs de performances sont excellents. En effet, elle a réalisé un résultat net de 1,5 milliard de F.CFA en 2010 ; 9,589 milliards de FCFA en 2011 et 9,629 milliards de FCFA en 2012. Soit un bénéfice cumulé de 20 milliards de FCFA. Cette performance est également perceptible au niveau de la production, avec 220.000 tonnes de coton achetées auprès de 208 000 producteurs encadrés en 2012/2013, contre 110.000 tonnes seulement achetées en 2009/2010. Avec un rendement de 1200 kg/ha elle a la meilleure performance en Afrique de l'Ouest et Centrale, où les sociétés cotonnières plafonnent à des rendements de moins de 1000 kg/ha. Contrairement à beaucoup d’autres sociétés cotonnières qui bénéficient des subventions de leurs Etats, la SODECOTON a fait face entre 2005 et 2008 à la chute du cours du coton sur le marché mondial grâce aux fonds de gestion de risque de la filière Coton constitués sur fonds propres. Durant cette période difficile, il avait été question d’un plan de licenciement du personnel sous la pression insistante des actionnaires cités plus haut. Ce plan social a été balayé d’un revers de main par M. IYA Mohammed au nom de la justice social de la solidarité et surtout de la reconnaissance pour ces employés qui ont contribués à édifier cette société. La SODECOTON apparait comme un ilot de bonne gouvernance au milieu d’un océan de corruption. Comment peut-il en être autrement dans un pays où des fonctionnaires sont plus riches que les hommes d’affaires ? Comment peut-il autrement dans un pays où la corruption, le népotisme et le clientélisme sont érigés en model de gouvernance? La sortie tonitruante et incongrue de M. CAVAYE Yéguié Djibril en juin 2011 dans l’hémicycle est révélatrice des rancœurs consécutives au rocambolesque dossier de cession des parts détenues à la SODECOTON par l’Etat. En effet, il faut rappeler ici qu’il aura fallu toute l’abnégation et le courage de M. IYA Mohammed pour faire échec à la tentative de M. BABA Amadou et ses associés de faire main basse en 1994 sur 48% des actions de la SODECOTON. Au lieu de se fendre en déclarations péremptoires inconséquentes et stériles, le PAN serait bien inspiré de procéder à évaluation du bilan de ses années passées au perchoir avec ses attributs de 2éme personnalité du pays. Quelle aura été sa contribution pour l’émergence d’un Cameroun meilleur? Quelle aura été sa contribution pour l’amélioration du quotidien des camerounais ? « Qu'ils aient le courage de s'élever au-dessus de l'instant où ils vivent ils verront de loin la postérité souffler sur ces nuages et condamner à un mépris éternel ceux qui ont eu la honte de les rassembler. » dixit Jean le Ron d’Alembert. La réalité que le PAN a volontairement occultée qui est consubstantiel au choix managérial de M. IYA Mohammed demeure sans aucun doute sa contribution à l’autosuffisance alimentaire du Nord Cameroun par l’amélioration de la production des cultures vivrières. La culture du maïs est un exemple probant. Grace à la structure d’encadrement de la SODECOTON, cette céréale a bénéficié de nombreuses innovations culturales et connu une phase d’expansion sans précèdent en dépit des variations interannuelles dues aux aléas climatiques. La production est passée de 57 000 tonnes en 1990 à plus de 650 000 tonnes aujourd’hui représentant plus de 40 % de la production totale du maïs à l’échelle nationale. Les détracteurs de IYA Mohammed s’acharne aujourd’hui à incriminer son management à la tête de la SODECOTON parce qu’ils n’ont rien trouvé à redire sur sa gestion à la FECAFOOT. Roger MILLA, Joseph Antoine BELL et leurs acolytes sont obnubilés par leur projet de s’approprier l’instance faitière du football camerounais. Roger MILLA a été incapable de gérer sa propre carrière de footballeur et sans son titre d’ambassadeur serait sans aucun doute aujourd’hui à la rue. Joseph Antoine BELL n’est pas en reste, lui qui n’a jamais rien dirigé, qui n’a aucune réalisation digne de ce nom à son actif ni en France encore moins au Cameroun ? Avoir une grande gueule est loin d’être un critère suffisant pour diriger la FECAFOOT. M. IYA Mohammed fait partie des rares hauts responsables dont le travail, la discrétion, la simplicité et les capacités managériales sont reconnues au-delà des frontières du Cameroun.
Par FAYCAL Hamadou
Camerounais de la Diaspora résident dans la région lyonnaise.
Contact : fayal72003@yahoo.fr

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