Pour la deuxième année consécutive, des tracts ont été déversés dans la ville à l’occasion de la fête du Ramadan ;Les auteurs appellent à la libération de Marafa Hamidou Yaya, Iya Mohammed et Haman Adama, tout en dénonçant l’ingratitude du régime vis-à-vis de Sadou Hayatou.Comme au mois d’août 2012, notamment à la fin du jeûne de ramadan, des tracts non signés ont été déversés dans la nuit du mardi 6 août 2013 au marché central de Garoua tandis que d’autres ont été distribués le jour même de la fête de fin du jeûne.
Les auteurs de ces tracts demandent au président Paul Biya ce que les fils de Garoua lui ont fait à travers les condamnations
d’Ahmadou Ahidjo, Sadou Hayatou, Marafa Hamidou Yaya, Halimatou Haman Adama et Iya Mohammed.
d’Ahmadou Ahidjo, Sadou Hayatou, Marafa Hamidou Yaya, Halimatou Haman Adama et Iya Mohammed.
Informée selon nos investigations, la police a tenté de mettre en vain la main sur ces tracts dans le but de les faire disparaitre, mais quelques-uns leur ont échappé.
Lesdits tracts ont circulé lors de la grande prière de fin du jeûne de ramadan à la grande mosquée de Poumpoumré.
Si les tracts du mois d’août 2012 étaient signés par des membres d’un certain Comité national pour la libération de Marafa Hamidou Yaya, en abrégé Conalimhy, ceux distribués le jour de la fête de 2013 ne le sont pas.
Les noms des «bannis de Garoua» par Paul Biya selon leurs auteurs, sont seulement écrits en gros caractères sur un demi-papier format avec une question clé à la fin «Qu’est ce que Garoua t’a fait Paul Biya ?».
Un autre tract plus virulent contre Paul Biya commence en ces termes «Paul Biya, tu crois avoir roulé le Grand Nord, tu te trompes. Le peuple du Grand Nord t’a vomi». Ce tract met en garde le président camerounais contre des élections truquées «Plus d’élections truquées : la jeunesse vous attend au tournant», tranche le tract.
Tout comme il soulève l’ingratitude selon eux, du locataire d’Etoudi : «Paul Biya l’ingrat : Ahidjo t’a donné le pouvoir : tu l’as condamné à mort. Sadou Hayatou a sauvé ton pouvoir en 1990 : tu l’as rendu fou.
Marafa a redressé ton pouvoir, tu l’as jeté en prison. L’heure de la vengeance va bientôt sonner». selon les observateurs, les auteurs de ces écrits attendent mieux choisissent les moments de grande affluence à l’instar des fêtes islamiques pour faire passer leurs messages. Ce fut le cas en 2012 lors des deux grandes fêtes musulmanes.
on se souvient alors que plusieurs fils de Garoua avaient subi des perquisitions à domicile. En rappel, en dehors du cas du premier président camerounais Ahmadou Ahidjo qui avait fui le pays après son départ controversé du pouvoir en 1982 et l’ancien Premier ministre Sadou Hayatou, aujourd’hui malade et dont de fortes soupçons des fils de Garoua pèsent sur le pouvoir en place, Halimatou Haman adama, marafa Hamidou Yaya et dernièrement Iya Mohammed, tous fils de Garoua, ont été emportés par l’opération s’assainissement des mœurs publiques baptisée «opération Epervier» lancée par Paul Biya en 2006.
Des arrestations qui visiblement, ont provoqué le courroux de nombreux natifs du chef-lieu de la région du nord qui s’offusquent du fait que les condamnés du grand-nord ne sortent que du seul département de la Bénoué.
D’ailleurs beaucoup se revendiquent aujourd’hui mais sans toutefois s’afficher ouvertement, pro Marafa ou encore pro Iya Mohammed.
© Mutations : Télesphore Mbondo
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