Marafa

Marafa
Le prisonnier légendaire du SED.

vendredi 30 août 2013

ISSA TCHIROMA, "MARAFA N’EST PAS UN PRISONNIER POLITIQUE"

Le Mincom a répondu mercredi aux Américains qui estiment que le procès de l’ex-Sgpr est politique.
“Je suis heureux que vous m'ayez posé une question au sujet de ce monsieur [Marafa Hamidou Yaya, ndlr]. Je constate que des médias étrangers prétendent que c'est un prisonnier politique. J'écoute beaucoup ces médias et ce que je sais, c'est que Rfi et France 24 sont des instruments au service du Quai d'Orsay français. De même, nous savons que CNN et Voice of America sont des instruments au service du Département d'Etat. Qu'on remette en cause ce que décide la justice camerounaise, c'est extrêmement grave. L'ancien ministre d'Etat a été arrêté, traduit devant les tribunaux dans le cadre d'un procès libre, équitable, transparent et public. Il a été reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés.
Quels sont ces faits?
Ce sont des faits de détournement de deniers publics. Ce ne sont pas des faits de corruption. Je voudrais que le correspondant de Voice of America leur fasse le point de la situation ; on a débloqué de l'argent pour acheter l'avion présidentiel. Des milliards. A l'heure où je vous parle,il n'y a ni avion ni argent. Tous ceux qui, de près ou de loin, ont plongé sont devant la justice. On a retrouvé de l'argent dans les comptes des gens. Je ne voudrais pas rentrer dans les détails. Mais dites-le à ces messieurs. Parce que cette puissance prétend que le procès de Marafa est un procès politique. Je voudrais rappeler une chose, à l'heure où je vous parle, il reste encore membre du bureau politique du Rdpc. Il n'a pas encore démissionné. Les gens disent que c'est parce qu'il est une menace pour le chef de l'Etat qu'il se retrouve en prison. Je voudrais ici démontrer de  manière irréfutable et finale que ce procès de très mauvais goût, ce n'est qu'un procès en sorcellerie.
Etant militant du Rdpc, les statuts du parti stipulent que seul le président national est le candidat naturel à l'élection présidentielle. J'ai pris part à un meeting politiquement oecuménique à Garoua, c'est-à-dire un meeting qui regroupait tous les partenaires du chef de l'Etat. Ce meeting était présidé par le ministre de l'Administration territoriale, Emmanuel Sadi, et c'était le ministre Marafa qui recevait. Il a exalté, il a vanté les mérites du président Biya. Il a décrit le président Paul Biya de telle façon qu'on se demande si c'est un homme de la terre, tellement il lui trouvait de la perfection. Moi qui étais là, j'avais des difficultés à placer un mot. Il y a des enregistrements. On ne peut pas dire que ce monsieur est un adversaire politique.
Personne ne peut battre Biya dans le septentrion Maintenant, à travers les écrits, nous découvrons qu'il s'est trouvé une vocation présidentielle, qu'il pense qu'il est du bois dont on taille les présidents de la République. Mais de là à prendre des vessies pour des lanternes en donnant une connotation politique à un procès de droit commun, il est allé peut-être un peu vite en besogne, comme tous ceux qui pensent la même chose. Je voudrais aussi vous faire remarquer qu’il ne représente aucune menace. Je voudrais vous rappeler que dans tout le septentrion dont il est originaire, aucun opposant n'a jamais fait à l'élection présidentielle plus de 3%. A l'exception notable de l'époque où nous étions nous-même dans  la rue avec l'avènement de l'Undp. Consultez l'histoire de la politique. Aucun opposant n'a jamais fait 3% dans le septentrion. En d'autres termes, tout le septentrion reste acquis au président de la République.
Le Rdpc, l'Undp, l'Andp , le Fsnc, tous ces partis politiques dont les dirigeants sont issus du septentrion sont des soutiens et des alliés du président de la République.
D’où vient-il qu'il représente une menace ? 
Si menace il y a, c'est dans les fantasmes et dans les rêveries qui voyaient en lui, peut-être quelque chose, je n'en sais rien. Mais, pour moi, en tant qu'homme politique, il n'a jamais été une menace et ne sera probablement jamais une menace. Dites donc gentiment à ceux que vous représentez (les Américains, ndlr) que son procès n'a jamais été un procès politique, c'est un procès en détournement de deniers publics. Ils ont la possibilité de pénétrer dans le dossier pour savoir ce qui s'est réellement passé. »

lundi 12 août 2013

UN FRONT ANTI-BIYA À GAROUA

Pour la deuxième année consécutive, des tracts ont été déversés dans la ville à l’occasion de la fête du Ramadan ;Les auteurs appellent à la libération de Marafa Hamidou Yaya, Iya Mohammed et Haman Adama, tout en dénonçant l’ingratitude du régime vis-à-vis de Sadou Hayatou.Comme au mois d’août 2012, notamment à la fin du jeûne de ramadan, des tracts non signés ont été déversés dans la nuit du mardi 6 août 2013 au marché central de Garoua tandis que d’autres ont été distribués le jour même de la fête de fin du jeûne.
Les auteurs de ces tracts demandent au président Paul Biya ce que les fils de Garoua lui ont fait à travers les condamnations
d’Ahmadou Ahidjo, Sadou Hayatou, Marafa Hamidou Yaya, Halimatou Haman Adama et Iya Mohammed.
Informée selon nos investigations, la police a tenté de mettre en vain la main sur ces tracts dans le but de les faire disparaitre, mais quelques-uns leur ont échappé.
Lesdits tracts ont circulé lors de la grande prière de fin du jeûne de ramadan à la grande mosquée de Poumpoumré.
Si les tracts du mois d’août 2012 étaient signés par des membres d’un certain Comité national pour la libération de Marafa Hamidou Yaya, en abrégé Conalimhy, ceux distribués le jour de la fête de 2013 ne le sont pas.
Les noms des «bannis de Garoua» par Paul Biya selon leurs auteurs, sont seulement écrits en gros caractères sur un demi-papier format avec une question clé à la fin «Qu’est ce que Garoua t’a fait Paul Biya ?».
Un autre tract plus virulent contre Paul Biya commence en ces termes «Paul Biya, tu crois avoir roulé le Grand Nord, tu te trompes. Le peuple du Grand Nord t’a vomi». Ce tract met en garde le président camerounais contre des élections truquées «Plus d’élections truquées : la jeunesse vous attend au tournant», tranche le tract.
Tout comme il soulève l’ingratitude selon eux, du locataire d’Etoudi : «Paul Biya l’ingrat : Ahidjo t’a donné le pouvoir : tu l’as condamné à mort. Sadou Hayatou a sauvé ton pouvoir en 1990 : tu l’as rendu fou.
Marafa a redressé ton pouvoir, tu l’as jeté en prison. L’heure de la vengeance va bientôt sonner». selon les observateurs, les auteurs de ces écrits attendent mieux choisissent les moments de grande affluence à l’instar des fêtes islamiques pour faire passer leurs messages. Ce fut le cas en 2012 lors des deux grandes fêtes musulmanes.
on se souvient alors que plusieurs fils de Garoua avaient subi des perquisitions à domicile. En rappel, en dehors du cas du premier président camerounais Ahmadou Ahidjo qui avait fui le pays après son départ controversé du pouvoir en 1982 et l’ancien Premier ministre Sadou Hayatou, aujourd’hui malade et dont de fortes soupçons des fils de Garoua pèsent sur le pouvoir en place, Halimatou Haman adama, marafa Hamidou Yaya et dernièrement Iya Mohammed, tous fils de Garoua, ont été emportés par l’opération s’assainissement des mœurs publiques baptisée «opération Epervier» lancée par Paul Biya en 2006.
Des arrestations qui visiblement, ont provoqué le courroux de nombreux natifs du chef-lieu de la région du nord qui s’offusquent du fait que les condamnés du grand-nord ne sortent que du seul département de la Bénoué.
D’ailleurs beaucoup se revendiquent aujourd’hui mais sans toutefois s’afficher ouvertement, pro Marafa ou encore pro Iya Mohammed.
© Mutations : Télesphore Mbondo

samedi 10 août 2013

Il y a eu des manquements dans le procès de Marafa

Robert P. Jackson
L'ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun parle de la lutte contre la corruption au Cameroun.
 
Quel était l'objet de votre visite chez Marafa Hamidou Yaya au Secrétariat d'Etat à la Défense ? 
J'ai précisément rendu visite à l'ancien ministre de l'Administration territoriale du Cameroun, en prison, pour voir son état. Surtout pour vérifier les conditions de détention dans lesquelles il se trouve, voir comment il est traité. Et je trouve que mon acte est tout à fait conforme avec notre mission de surveiller le respect des droits humains et de nous assurer que nos deux gouvernements font tout ce qu'ils peuvent pour promouvoir les droits de l'Homme. 



Et dans quelles conditions vit-il ? 
Nous avons pu constater à la fin de notre visite qu'il vit dans des conditions correctes. 



Dans le dernier rapport sur l'état des droits de l'homme au Cameroun, que vous avez publié, il est marqué qu'il est un prisonnier politique. Pourquoi ? 
Oui. On a dit qu'il était condamné pour corruption éventuelle. Mais on considère que le procès avait quelques manquements et que le jugement n'a pas précisé les preuves de corruption. 



Quels sont ces manquements ? 
Je crois que j'ai assez dit. Il y avait juste des manquements. 



Quel regard portez-vous globalement sur l'opération épervier ? 
Nous soutenons l'opération Epervier. C'était important d'en finir avec ce système. Le gouvernement du Cameroun, avec l'aide de beaucoup de partenaires doit faire face à la corruption. C'est un fléau qui attaque tous les Camerounais et les partenaires. Il faut poursuivre l'opération Epervier, mais il faut le faire de façon apolitique. 



Que pouvez-vous dire sur les prochaines élections législatives et municipales ? 

Nous devons attendre les élections pour voir le déroulement. 



Comment se portent les relations entre le Cameroun et les Etats-Unis? 
Elles sont excellentes.